Le 17 décembre dernier, Gilles Kepel, politologue, essayiste et spécialiste du monde arabe, est venu livrer une analyse passionnante sur l’attaque du 7 octobre 2023 et ses conséquences dans le monde arabe et le monde occidental.
Dans le cadre de la sortie de son dernier livre “ Le bouleversement du monde : l’après 7 octobre ”, et devant 140 personnes, Gilles Kepel a montré l’évolution de la situation, depuis la création de l’État d’Israël, à l’aide de cartes géopolitiques très claires. Un outil utile pour mieux comprendre les enjeux de ce conflit complexe.
Cette première édition de la 3e saison des Rencontres se présente sous un nouveau format avec une table ronde animée par Bruno Valentin entre 5 experts :
Devant plus de 150 personnes, les 5 experts ont tenté de répondre aux questions suivantes : Quel impact l’IA dans l’art ? Menace-t-elle l’artiste, va-t-elle le remplacer ou au contraire est-elle un outil qui élargit le champ des possibles ? Dans un contexte où l’IA s’invite dans le processus de création, où des algos génèrent des scénarios, des œuvres d’art ou composent des musiques, ces questions sont évidemment légitimes. Après 1h30 de débat, les conférenciers ont tous été d’accord sur le point suivant : une IA ne peut pas générer de l’émotion comme un humain. La phrase forte de cette soirée a été prononcée par Martin Provost : “ l’Homme est le seul à exprimer quelque chose de lui, une émotion et une pensée pour lui en donner une forme. Et c’est ça, je pense, qui fait la création.”.
Pour cette 10e édition des Rencontres, l’économiste Christian Saint-Etienne est intervenu dans un contexte d’actualité politique intense. Au lendemain des élections européennes et de la dissolution de l’Assemblée nationale et à quelques jours des législatives, l’universitaire a dressé un bilan de la place de la France et de l’Europe dans le monde.
Devant plus de 90 participants, Christian Saint-Etienne a fait état d’un déclin économique de l’Europe et de la France, sans précédent, par rapport à la position dominante du duo Chine-USA. Notamment, à cause de la faiblesse de la productivité et d’une désindustrialisation significative en France. L’économiste a tout de même conclu sa prise de parole sur une note positive, en énumérant les atouts de la France sur lesquels elle doit investir pour retrouver croissance.
Pour la 9e édition des Rencontres, c’est Bruno Valentin qui est à l’honneur à l’occasion de la sortie de son livre : “ Séduire et fidéliser par le storytelling : la communication narrative appliquée aux entreprises et aux marques ”- éditions Ovadia.
Durant plus d’une heure et devant plus de 150 personnes, le communicant a démontré comment les marques séduisent et fidélisent en racontant des histoires. À travers des cas d’école (Apple, Oasis, Innocent, etc.), Bruno Valentin a souligné qu’aujourd’hui nous n’achetons pas seulement un produit, mais aussi une histoire, une expérience, une émotion. C’est d’ailleurs pour cela que toutes les entreprises (peu importe la taille ou le secteur d’activité) doivent utiliser la communication narrative. Afin d’aider le public à s’en emparer, Bruno Valentin a livré ses conseils pour maîtriser l’art du storytelling.
La 8e édition des rencontres s’est déroulée dans une salle comble. Plus de 160 personnes ont assisté à la conférence du philosophe et écrivain, Luc Ferry, sur le bonheur. Ce grand orateur a su captiver son auditoire en l’invitant à se questionner sur l’une des plus grandes notions de la philosophie : le bonheur. Durant plus d’une heure, Luc Ferry a expliqué comment notre société a évolué dans son rapport à celui-ci en passant d’un bonheur différé (promis par la religion et le communisme) à une quête du bonheur immédiat et personnel. En témoignent, le succès des nombreux ouvrages dédiés à la psychologie positive, mais aussi le phénomène de la grande démission qui a eu lieu après la pandémie.
Pour cette dernière de la saison, l’équipe organisatrice a proposé un nouveau format à mi-chemin entre le spectacle et la conférence aux 80 personnes présentes ce soir-là. Le journaliste et ancien directeur adjoint de l’information de TF1-LCI Jean-Marc Sylvestre est venu partager non sans humour les coulisses du JT le plus regardé d’Europe.
De ses relations avec les journalistes stars de TF1 à celles entretenues avec les différents gouvernements de gauche et de droite, le journaliste n’a pas hésité à raconter des anecdotes passionnantes et parfois inavouables.
C’était aussi l’occasion pour lui de porter un regard (nostalgique) sur l’évolution de la télévision et du traitement de l’information actuel.
Le 16 mars dernier, Delphine Papin, directrice du service Cartographie du journal Le Monde, Docteur de l’Institut français de Géopolitique- Université Paris 8 et co-auteure de l’Atlas des frontières, nous a éclairé sur les enjeux géopolitiques en Chine, en Russie et au Moyen-Orient à l’aide des cartes.
Devant plus de cent personnes, Delphine Papin a démontré à l’aide d’exemples comment l’image et les cartes sont des outils indispensables à la compréhension de notre monde et à la prise de décisions. Elle nous a ouvert les coulisses de son métier qui est une autre manière de faire du journalisme.
112 personnes ont très exactement assisté à la démonstration chiffrée du directeur du département opinion de l’IFOP, Jérôme Fourquet, quant aux transformations économiques de notre pays ces 30 dernières années. Le politologue est revenu sur la désindustrialisation de la France au profit d’une économie récréative (loisirs, restaurants, tourisme). Cette économie a considérablement transformé les paysages de notre territoire et est à l’origine de l’essor des métiers de logistique, livreurs, etc. Durant plus de 45 minutes, le co-auteur du livre La France sous nos yeux. Economie, paysages, nouveaux modes de vie, a dressé un portrait nouveau de notre pays influencé par les cultures américaines et japonaises.
Pour cette saison 2, nous avons eu l’honneur de recevoir Christophe Bourseiller, acteur, journaliste, historien et écrivain pour nous éclairer sur un mouvement qui fait beaucoup d’adeptes : le complotisme.
C’est devant 130 personnes que l’écrivain a expliqué les mécanismes de la théorie du complot. Christophe Bourseiller a d’abord tenu à différencier le complot de la théorie du complot : “ Si les complots ont toujours existé, le problème c’est que les complotistes voient des complots là où il n’y en a pas. » Selon l’auteur, la théorie du complot est basée sur le doute et la suspicion. On la reconnaît, car elle n’est étayée par aucune preuve.
Non sans humour, le conférencier est aussi revenu sur les théories du complot les plus farfelues, des plus récentes aux plus anciennes. Par exemple, le tsunami de décembre 2004 dans l’océan Indien qui serait, selon les complotistes, la conséquence d’une attaque nucléaire menée par Israël. Le problème c’est qu’avec l’avènement d’internet ces rumeurs infondées et rationalisées se répandent et se diffusent. On y accorde du crédit, car “on l’a vu sur internet”.
En fin de conférence, l’historien a attiré notre attention sur le fait que le complotisme n’est pas près de s’arrêter et représente même une “ sous-culture paranoïaque” qu’il faut “éduquer à l’esprit critique”.
Pour ce 3e épisode des rencontres, l’ex-diplomate Vladimir Fédorovski est venu transmettre, non sans émotion, des clés de compréhension sur le conflit russo-ukrainien.
C’est devant 138 spectateurs en présentiel et 78 personnes en distanciel que l’ancien artisan de la Perestroïka a livré un discours à contre-courant de ce qu’on entend dans les médias. Oui, c’est grave ce qu’il se joue actuellement en Europe : “ Nous vivons l’un des moments les plus dangereux de l’histoire de l’humanité, car il y a un fort risque de guerre totale”. Oui, selon lui, les occidentaux et l’OTAN ont fait une erreur en écartant la Russie du monde libre : “ Cette rupture était inévitable”. À travers ses nombreuses anecdotes, c’est tout un pan de l’Histoire du 20e siècle que le public a (re) découvert.
120 personnes en présentiel et 80 personnes en distanciel c’est le bilan de cette seconde édition des Rencontres. À l’heure de la toute puissance des réseaux sociaux, Elsa Godart, psychologue et psychanalyste, nous a questionnés sur notre rapport à l’image et la mise en avant du moi sur internet.
Grâce à son analyse passionnante, nous avons appris que le selfie n’est pas du narcissisme. Pour certains, il est un objet de marketing, un acte de revendication et parfois même, un appel au secours. Il est arrivé dans un contexte où la raison s’est effacée au profit de l’affect.
La psychanalyste a approfondi la réflexion en l’articulant autour de 7 révolutions en nous questionnant tout au long de son brillant développement sur la place de la technique pour chacun de nous : neutre, positive ou négative.
La conférence s’est achevée, par une séance de dédicace et de photo en Polaroïd comme un clin d’œil au passé.
C’est devant 93 spectateurs en présentiel et 78 personnes en distanciel que l’économiste Marc Touati a livré une analyse passionnante de la situation économique française à l’heure de la pandémie de Covid-19. Cette conférence nous a rappelé que la France est le seul pays de l’UE avec un poids des dépenses publiques supérieur à 60% du PIB et que le solde de la balance commerciale nous place loin derrière les autres pays. Plutôt optimiste, l’économiste nous a confié ses pistes pour la relance de notre pays. Avec un vocabulaire simple et un phrasé percutant, Marc Touati a offert une belle leçon d’économie à l’assistance !